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Par Pascale PENELLON - propos recueillis par Dany Miracle
Quelle est votre approche du métier de kinésiologue et que voulez vous partager dans vos stages ?
Une expérience de terrain de plus de vingt ans où j'observe l'apprentissage de la conscience chez les uns et chez les autres et je ne m'exclus pas du processus…
Au fur et à mesure, au travers les strates d'incompréhension que nous traversons tous, nous devenons des apprenants de la vie. Nous pouvons les dépasser à force d'expériences, chacun à son rythme. Après avoir dépasse ces strates, une compréhension s'opère en nous car nous avons affaire à des évènements ou des situations bien souvent similaires, comme si la vie nous pointait du doigt ce que nous avons à comprendre.
Ainsi une alchimie peut s'opérer, une sorte de digestion peut enfin se faire. Le but étant de mettre de la conscience là où notre vie n'était qu'un enchaînement de réactions compulsives : j'aime/je n'aime pas, action/réaction, en « zoomant » sur les échafaudages de nos constructions… ou disons cela autrement, en mettant de la lumière sur nos vécus et la façon dont ils nous ont impactés. Avec des stages à thème qui pointent les différentes embûches sur le chemin, je partage avec les futurs kinésiologues, mes observations sur ce qui limite nos capacités à être libre.
Libre de quoi ?
A être libre d'être la meilleure version de nous-mêmes.
La conscience, c'est le mot clé ?
Nous apprenons souvent de nos écueils, des voies sans issues empruntées, des déceptions que nous avons eues. Même si la personne ne vient consulter uniquement que pour aller mieux, nous sommes là aussi pour aider la conversion de victimes en apprenants de la vie, de façon très subtile car il n'est pas question de donner un cours, juste de proposer une autre façon d'observer la situation.
On apprend de nos erreurs et après ?
Dans un deuxième temps, nous récupérons notre pouvoir et nous observons les interdictions que l'on s'est données et nous sommes à partir de là, dans une autre énergie.
Voulez dire que nous n'avons pas notre libre arbitre ?
Difficile de séparer l'être de son environnement et de son vécu. Il y a une interdiction d'être soi-même et de choisir sa vie à partir de son désir profond dans beaucoup de situations : un métier singulier par exemple qui n'est pas conforme à ce qu'attend la famille vis à vis de sa progéniture pour qui elle avait d'autres vues ou dans n'importe quel autre domaine. Dans un monde construit sur la soumission aux règles définies par d'autres, le monde extérieur normalise les individus dans des schémas préétablis.
Votre métier c'est donc d'aider les personnes qui viennent vous voir à sortir de la normalité bien pensante pour qu'ils puissent être libres d'être eux-mêmes ?
Non, c'est avant tout les aider à aller mieux et nous définissons ensemble un objectif de séance mais en arrière plan, oui c'est aussi les aider à être eux-mêmes, en comprenant, en voyant les échafaudages de leurs constructions mentales, pour qu'ils puissent faire des choix judicieux.
Le mental c'est en quelque sorte votre dada, n'est-ce-pas ? Vous avez écrit un livre sur le sujet …
Oui, je me suis aperçue au fil des années que nous nous construisions en fonction de nos croyances. « Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, nous voyons les choses telles que nous sommes », je ne sais plus qui a dit cela mais je trouve ça très juste. Le résultat de cet état de fait est que nous sommes pris dans les filets d'un « hologramme » et nous ne faisons que défiler le programme de celui-ci, à travers des évènements et des rencontres qui ne sont que la concrétisation de nos pensées dans la matière. Nous retrouvons les conclusions des physiciens quantiques qui affirment que chacun crée sa propre réalité. Nous nous conformons à nos pensées et nous expérimentons la vie à travers elles. Ce qui va en plus hélas, confirmer nos croyances limitantes. C'est le : « je le savais bien, cela ne pouvait pas être autrement ! ».
Des méthodes comme ho'oponopono issue d'une tradition hawaïenne et beaucoup d'autres qui proposent des techniques sur la pensée positive, qui nous amèneraient à changer pour créer du positif dans notre vie, c'est bien de cela dont il est question ?
Oui sauf qu'avec la kinésiologie nous définissons à travers notre travail, clairement et précisément, les « endroits » où les croyances nous bloquent en même temps que nous en conscientisons le montage… sa genèse, la façon dont elles s'articulent dans les attentes limitantes.
En apprentissage lors des stages, nous travaillons sur nous et c'est une merveilleuse occasion de vérifier nos propres limitations. Cela n'est pas triste car l'humour et la dérision sont bien souvent au rendez-vous. Le premier stage que je propose traite des besoins auxquels nous sommes assujettis. Le besoin de reconnaissance est le besoin le plus limitant. Il démarre dès la plus tendre enfance. On se construit à travers le besoin de reconnaissance par les autres.
Voulez-vous dire que nos besoins nous conditionnent très tôt ?
Vous estimez que nous avons une nature profonde, que voulez-vous dire ?
Vous parlez de l'inconscient collectif dans vos stages ?
Quels sont les thèmes des autres stages ?
En quelques mots définissez votre intention première dans votre travail …