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La kinésiologie permet des améliorations sur les comportements des chevaux qui ont eu des traumatismes dans leur histoire : débourrage brutal, changements de propriétaires, soumission excessive à un cheval dominant dans l'écurie, castration violente... Tout cela peut rendre le cheval craintif, créant à présent la relation difficile avec son partenaire.
La kinésiologie aide à libérer les sources anxiogènes en rééquilibrant les énergies restées coincées dans un passé douloureux et qui se traduit par des symptômes tels que des tics à l'appui, à l'ours ... mais aussi les peurs de rentrer dans un van et des déplacements en général. Des mémoires, peut-être de contraintes excessives, empêchent une bonne fluidité pour leurs participations aux activités équestres, pour la relation avec l'entourage et peut créer une agressivité avec leurs congénères, des craintes multiples avec les soignants (dentistes équins, vétérinaires et responsables de centre hippique ou de poney club...).
Le CFRK (Centre de Formation et de Recherche en Kinésiologie) propose des formations en Kinésio-équine aux stagiaires de l'école qui désirent se consacrer au mieux être des animaux et d'en faire leur métier avec une formation solide. Nous travaillons avec les écuries Pégase sur la cavalerie de Virginia Chalot, propriétaire du club et monitrice d'équitation. Elle participe à la formation avec sa grande connaissance du monde équin...
Cette formation est une spécialisation à la formation globale du CFRK.
Elle est proposée également aux kinésiologues confirmés qui ont fait leur formation dans une autre école et pour les vétérinaires et les ostéopathes équins.
Voir les détails de la formation sur https://www.formation-kinesiologie.net/nos-formations/kinesiologie-equine
Un travail sur les chats et les chiens avec des listes de recherches est également proposé avec des protocoles spécifiques!
Témoignage:l'histoire d'un cheval qui grandit en confiance grâce à sa cavalière et avec la kinésiologie.
Baïram était un jeune cheval du club en demi-pension, j'ai eu l'occasion de le monter lors d'une séance de saut d'obstacle. J'étais jeune et lui aussi car il avait 4 ans et demi et moi 14 ans.
Il était très craintif, j'avais du mal à aller le chercher dans son paddock, il se montrait délicat au pansage (nettoyage, préparation), je devais en permanence lui présenter les brosses que je devais utiliser sinon j'étais dans l'impossibilité de le nettoyer. Les zones du ventre et de l'arrière main (croupe..) étaient très délicates à toucher. Avant que je ne l'achète, les personnes le connaissant m'ont averti qu'il était capable même de devenir agressif face au contact de cette zone. Je ressentais un cheval qui n'était pas en confiance avec l'être humain, mais je percevais aussi en lui une grande gentillesse et une envie de bien faire malgré tout. Sous la selle, il était très délicat et sensible, il ne fallait pas faire de trop grands gestes, ni parler trop fort car on pouvait observer sa peur à travers son regard et son attitude. Il donnait beaucoup dans les performances malgré son manque de confiance et prenait beaucoup sur lui. J'ai pu constater dès la première fois que je l'ai monté, qu'il n'était pas pleinement épanoui. C'est notamment grâce au travail en kinésiologie, que Baïram a pu s'exprimer sur ses maux, améliorer son comportement et se libérer de ses peurs.
J'y suis allée doucement, mais je n'ai pas tardé à comprendre dans quel sens il fallait le prendre. Déjà à cet âge-là, j'avais une admiration pour la générosité dont font part les chevaux. Effectivement, depuis enfant je me disais : « ce sont des animaux sauvages, que l'humain est venu apprivoiser, dominer et mis au travail dans l'ultime but de l'exploiter dans son propre intérêt ». Cette vision n'étant pas universelle dans le milieu du cheval, j'ai parcouru mon propre chemin sur cette relation de respect mutuel que j'ai souhaité créer avec Baïram. Farouche et énergique puisqu'il est de race « Demi-Sang arabe » et il était jeune à nos débuts, nous avions du mal à être en phase, il avait tendance à m'embarquer, à manifester ses peurs de manière violente...
Pour régler ceci, au lieu de penser de manière classique, j'ai pensé faire à l'inverse : « Si je lui donnais ma confiance, il me donnerait peut être la sienne en retour ».
J'ai investi dans un mors très doux pour le respecter au maximum, alors que j'aurais pu, au contraire, acheter un mors dur et sévère pour le contraindre. J'ai également fait appel à une kinésiologue, afin qu'il puisse exprimer ses problèmes. Avec le temps et ces méthodes, la confiance commençait à s'installer petit à petit, et la relation a pu évoluer.
C'est alors que j'ai découvert le travail à pied, car s'il y a bien une chose indispensable d'après moi c'est cela ! De simples exercices comme l'arrêt, le reculé, le suivi dans la confiance et le respect ont suffit dans un premier temps. Nous avons débuté les compétitions de sauts d'obstacles assez rapidement, le résultat n'était pas fameux, nous étions souvent éliminés pour des refus dû à des obstacles trop colorés, des flaques d'eaux à la réception...
Cette étape là m'a beaucoup fait évoluer ! J'ai compris grâce aux monitrices qui m'encadraient qu'il fallait que je développe la confiance en moi et que j'aille sur mes parcours comme une guerrière. A partir de cette prise de conscience, j'ai pu terminer mes tours de manière moins chaotiques. C'est alors que j'en ai tiré la conclusion que lui et moi ne faisions qu'un, c'est-à-dire que si je n'étais pas sûre de moi, il ne pouvait être sur de lui. Notre confiance commune avançait doucement mais sûrement !
J'ai d'ailleurs très vite décidé de ne monter qu'en « side pull » (bride sans mors) afin de respecter au plus sa liberté et de le remercier de cette générosité qu'il m'offre à chaque obstacle franchit et à chaque bon moment où il me donne la possibilité d'être sur son dos. C'est après quelques années d'entrainement que nous participons en 2018 aux championnats de France. Afin de le préparer à cette grande compétition, j'ai crée un programme d'exercice physique car il fallait qu'il ait les conditions physiques pour y participer, mais également un programme d'exercice à pied, des temps de complicité car je savais que nous allions avoir besoin d'être unis, en osmose et en confiance face à cette situation stressante et grandiose. Nous avons fait deux super parcours dont un sans faute, sur la plus grande et impressionnante carrière du site fédéral équestre de Lamotte-Beuvron. Une grande joie et beaucoup de gratitude de ma part car j'ai commis de nombreuses petites erreurs, tel de mauvais abords qu'il m'a toutes corrigées. Il a puisé au fond de lui pour ne pas faire d'erreur, situation qu'il n'aurait jamais accepté avant que notre relation s'affine. De retour aux écuries avec ce bel enseignement que je venais de vivre, j'ai décidé de me concentrer maintenant que sur cet aspect-là : la relation. Loin des carrières de compétitions parfois surfaites et basées sur la performance uniquement, chose qui ne m'intéresse plus à présent.
Depuis, c'est dans une optique de plaisir que nous évoluons ensemble, on s'amuse à pied, on monte des petits spectacles de liberté que l'on montre en public dès que possible, on saute quelque fois en cordelette et à vrai dire les résultats sont encore meilleurs lorsque je lui fais encore plus confiance ! J'apprends chaque jour à le connaitre, lorsqu'il apprécie ou non un exercice, j'arrive à lire en lui comme dans un livre ouvert. J'ai eu l'immense chance également de participer avec Baïram à un stage de Jean-François Pignon qui comprend la nature du cheval, cet homme inspirant que j'admire beaucoup dans ses spectacles et dans sa manière de voir les choses. Son approche, qui me parle beaucoup, est extra-ordinaire, j'ai compris grâce à lui des principes fondamentaux. Il nous apprend comment « parler cheval », et d'après moi c'est une des bases pour la compréhension avec son partenaire équin. Après il s'en suit notre participation à Cheval Passion, un cabaret équestre où nous nous sommes produits dans un numéro en cordelette avec grande joie, et encore une fois j'ai eu le sentiment que mon façon d'appréhender les choses avait payé !
C'est une chance pour moi de parcourir ce chemin, grâce à ce cheval merveilleux, il m'apprend la justesse, la douceur, la confiance. C'est un véritable enseignement, sur le plan équestre mais également humain.
La kinésiologie est venue m'aider considérablement au travail d'harmonie et de bien-être de Baïram. La responsable de l'établissement m'a conseillé une amie à elle, Kinésiologue, lorsque j'ai constaté que Baïram avait des verrues, qui persistaient malgré les soins vétérinaires. Après une première séance, les verrues ont disparu. C'est alors que nous avons continué le travail avec cette kinésiologue. Il y avait beaucoup de peurs à travailler la peur d'être brossé au niveau du ventre par exemple.
En travaillant sur l'objectif « je me libère de ma peur d'être manipulée par l'humain», nous avons retrouvé une mémoire lors de sa castration à ses 3 ans. Quelques temps après, j'ai appris par le biais d'une amie qui connaissait ses anciens propriétaires, qu'il s'était effectivement réveillé pendant l'opération. Nous avons donc poursuivi sur cette lancée et grâce à plusieurs séances, j'ai trouvé un cheval métamorphosé. Je peux dès à présent, me permettre de le brosser facilement de partout, de partir en balade seule en toute sérénité. Petit à petit ses peurs et ses angoisses se sont dissipées et c'est également grâce à cette méthode que la confiance a pu se déployer entre nous.
Je sais que je vais rester dans cette optique de plaisir et de respect. Nous continuons à faire de la liberté et à nous amuser ainsi ! J'aimerais pouvoir tout faire avec Baïram car quelque soit la discipline que je lui propose, il est partant et il excelle en y donnant énormément de cœur.
Le dressage est une discipline qui apprend rigueur et harmonie où j'aimerais continuer à évoluer.
Le saut d'obstacle on s'y amuse beaucoup et Baïram est toujours très enthousiaste face à la barre, les oreilles pointées, prêt à relever les défis.
La voltige Cosaque, nous venons de nous y mettre et Baïram se montre très gentil et patient face à mon apprentissage.
Pourquoi ne pas monter un jour un spectacle? Beaucoup de belles choses en perspective, aucune pression, que du bonheur.
On avance au rythme qui nous plait, et je fais attention à ce que chaque aventure dans laquelle on se lance, soit un plaisir partagé.
Nous avons une chance exceptionnelle d'être dans un environnement calme et bienveillant. « Les écuries Pégase » à Cabannes est un lieu convivial où nous avons pu rencontrer des professionnels (maintenant des amies) de qualité, qui ont su transmettre des conseils judicieux. Cette aventure n'aurait pas été la même sans ces enrichissantes rencontres.
Elisa Bodin-Lamy 18 ans.